Endométriose : à Toulouse, des chercheurs étudient la maladie en créant des organoïdes (Equipe de Françoise LENFANT)
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Mieux comprendre les mécanismes de l’endométriose, maladie oestrogéno-dépendante qui concerne 10 % des femmes en activité génitale en France. Tel est l’objectif d’EndoTreat, projet de recherche mené en partenariat avec le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, l’INSERM (1) et la start-up Urosphère, spécialisée dans la création d’organoïdes de l’appareil urinaire.
« L’endométriose se caractérise par la présence de lésions ectopiques (en dehors de l’utérus) persistantes », décrit Elodie Chantalat chirurgien gynécologique au CHU de Toulouse.
Particularité de cette maladie ? Elle se caractérise par une grande hétérogénéité : différents organes peuvent être touchés, avec des lésions très superficielles ou très profondes… « L’objectif de notre étude est d’arriver à comprendre s’il s’agit bien de la même maladie en fonction des différents sites anatomiques touchés, puis d’élargir le panel de traitements possibles en réduisant les effets secondaires (troubles de l’humeur, chute de cheveux, acné, baisse de libido…) que subissent habituellement ces patientes traitées par des pilules contraceptives qui les privent d’œstrogène », explique le médecin.
Une étude avec 25 patientes
À cet effet, 25 patientes du CHU souffrant de différentes lésions, seront inclues dans l’étude pendant 3 ans. « À partir de leurs lésions, nous allons dissocier les tissus pour isoler des cellules et les mettre en culture en 3D et ainsi obtenir des cellules souches de lésions et recréer des organoïdes d’endométriose », complète Françoise Lenfant directrice de recherche à l’I2MC (Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires /Inserm). « Plusieurs organoïdes seront ainsi créés à partir des différentes lésions de chaque patiente. C’est là l’originalité de nos travaux : ils permettront de comparer ces lésions selon leurs sites anatomiques pour une même patiente et de cibler de nouveaux candidats médicaments. »
EndoTreat bénéficie d’un financement de 300 000 euros de la Région Occitanie et de 23 000 euros d’Endofrance.